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Fertilisation azotée des prairies et nutrition des vaches laitières. Conséquences sur les rejets d’azote

Résumé

La nouvelle réglementation européenne et la prise en compte des effets négatifs des systèmes de production intensifs sur l’environnement peuvent motiver une réduction de la fertilisation azotée des prairies. L’objectif de cette revue bibliographique est de quantifier les conséquences d’une plus faible fertilisation azotée des prairies sur la nutrition des vaches laitières.
A même âge de repousses, la réduction de la fertilisation azotée tend à diminuer la digestibilité de la matière organique (MO) de 0,02 point, mais les sites de la digestion de cette MO et leur part respective ne sont pas modifiés. Malgré une teneur en matières azotées totales (MAT) plus faible sur prairies peu fertilisées, la quantité d’azote non ammoniacal entrant dans l’intestin n’est diminuée que de 5 % environ. En effet, l’efficacité des synthèses microbiennes n’est pas affectée par la réduction de fertilisation azotée tandis que la dégradation ruminale des protéines est un peu diminuée. La réduction de la fertilisation azotée peut donc réduire la valeur énergétique de 0,02 à 0,04 UFL/kg MS et la valeur PDIE de 5 à 12 g/kg MS. Cet effet modéré peut être attribué au fait que la réduction de la teneur en MAT est compensée par un accroissement proportionnel de la teneur en sucres solubles, totalement digestibles et qui constituent une source d’énergie disponible pour la protéosynthèse ruminale. En revanche, la teneur en parois végétales n’est pas modifiée par la fertilisation azotée.


En moyenne, la fertilisation azotée n’a pas d’effet sur les quantités de MS volontairement ingérées par l’animal à l’auge. Mais, au pâturage, l’ingestion peut être limitée si la réduction de fertilisation altère la préhensibilité de l’herbe du fait d’une réduction importante de la biomasse de feuilles vertes par hectare. La réduction de la fertilisation azotée des prairies est un moyen efficace pour réduire les rejets azotés des vaches laitières. Les conséquences possibles sur la nutrition des vaches laitières sont finalement discutées.

Auteurs


J.L. PEYRAUD

peyraud@inra.fr

Affiliation : INRA Unité Mixte de Recherches sur la Production du Lait, 35590 Saint Gilles

Pays : France

Pièces jointes

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