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Productivité de trois races bovines françaises, Limousine, Charolaise et Salers. Bilan de 10 ans d’observations en exploitations

Résumé

Des suivis d’élevages de vaches allaitantes ont été mis en place, dès 1971 en Limousin, Charolais et Salers, en vue de recueillir des références et d’évaluer les potentiels des systèmes de production, puis de juger des évolutions à moyen et long termes. Parmi les résultats nécessaires à l’interprétation des marges et revenus, figurent la productivité numérique en veaux, les caractéristiques des bovins vendus, la dynamique des troupeaux. Des bilans sur dix années sont présentés pour les trois races, chacune étant exploitée dans son propre milieu selon des systèmes de production très divers. La productivité numérique se constitue de façon variable. La plus ou moins grande facilité de vêlage influence à la fois le taux de gestation et la mortalité des veaux. Le système de production intervient aussi : la durée de la période des vêlages influe sur le taux de gestation et les intervalles entre vêlages ; la valeur du taux de réforme détermine l’âge moyen du troupeau ; la manière dont sont effectuées les réformes influe sur les performances ultérieures.


La productivité numérique baisse à partir de l’âge de 9 à 11 ans, la chute s’accélère à partir de 13-14 ans, à la fois par la réduction du taux de gestation et par la hausse de la mortalité des veaux. Le poids maximum de carcasse des vaches de réforme est atteint à 6-7 ans puis il diminue régulièrement avec l’âge. Le prix du kg de carcasse est maximum dès 3 à 4 ans et diminue ensuite, plus fortement pour les vaches les plus âgées, plus fortement aussi lors de la période récente. Car depuis la première crise de l’ESB, et plus encore depuis la seconde, les circuits de vente sous signe de qualité ont recherché exclusivement les jeunes vaches. Si cela n’occasionne pas de difficulté en Charolais avec des taux de réforme supérieurs à 20 %, cela pose des problèmes en Limousin où les taux de réforme sont de 14 à 18 % selon le système, et plus encore en Salers où ils sont inférieurs à 13 % lorsque le croisement avec taureau Charolais est pratiqué.


Le rajeunissement des troupeaux en Limousin et Salers est un enjeu collectif qui devrait permettre un progrès génétique plus rapide et une meilleure valorisation des vaches de réforme dans les filières de qualité.

Auteurs


G. LIENARD

Affiliation : INRA, Laboratoire d’Economie de l’Elevage, Theix, 63122 St Genès Champanelle

Pays : France


M. LHERM

michel.lherm@inra.fr

Affiliation : INRA, Laboratoire d’Economie de l’Elevage, Theix, 63122 St Genès Champanelle

Pays : France


M.C. PIZAINE

Affiliation : INRA, Laboratoire d’Economie de l’Elevage, Theix, 63122 St Genès Champanelle

Pays : France


J.Y. LE MARECHAL

Affiliation : Chambre d’Agriculture de la Corrèze, 19001 Tulle

Pays : France


B. BOUSSANGE

Affiliation : Chambre d’Agriculture de la Corrèze, 19001 Tulle

Pays : France


D. BARLET

Affiliation : Chambre d’Agriculture de l’Allier, 03017 Moulins

Pays : France


P. ESTEVE

Affiliation : Chambre d’Agriculture du Cantal, 15002 Aurillac

Pays : France


R. BOUCHY

Affiliation : Chambre d’Agriculture du Cantal, 15002 Aurillac

Pays : France

Pièces jointes

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