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La cryptosporidiose. Importance de la contamination de l’eau
Publié : 29 février 1992
Résumé
Cryptosporidium, protozoaire parasite décrit en 1907 par Tyzzer, fut longtemps considéré comme un organisme commensal, rare et spécifique d’hôte. Après 1981, tous les auteurs s’accordèrent à penser que l’espèce C. parvum était commune à tous les mammifères, y compris l’homme, causant des diarrhées néonatales chez les ruminants, des diarrhées à guérison spontanée chez l’homme immunocompétent et des diarrhées cholériformes incurables chez l’homme immunodéficient. La cryptosporidiose était alors considérée comme une zoonose, l’homme s’infectant au contact des animaux malades ou au contact d’animaux de compagnie porteurs sains. Cependant, la cryptosporidiose peut se transmettre directement d’homme à homme comme le démontrent certaines épidémies dans des hôpitaux ou dans des centres aérés, ou indirectement par l’eau de boisson et les aliments souillés. Des recherches effectuées après plusieurs épidémies en Amérique du Nord et au Royaume Uni ont montré que toutes les eaux de surface (lacs, rivières...) sont contaminées par des cryptosporidies. Cette pollution serait principalement due à l’agriculture et à la faune sauvage. Les eaux d’égouts de populations infectées sont aussi source de contamination. Les procédés de traitement des eaux usées, filtration et désinfection, ne sont pas totalement efficaces pour éliminer complètement Cryptosporidium et des oocystes sont retrouvés dans l’eau de boisson. Depuis 1985, les recherches s’intensifient pour mettre au point des techniques fiables afin de déceler la présence des oocystes dans l’eau de boisson, de les identifier et de les inactiver.
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