Avenir du secteur de l’alimentation animale en relation avec les filières végétales
Résumé
Pour nourrir ses animaux, la France utilise des quantités très importantes de fourrages, céréales et tourteaux. Pour assurer la compétitivité de ces productions animales face aux produits d’importation, l’industrie des aliments composés, qui couvre l’essentiel des besoins alimentaires des porcs et des volailles, recourt systématiquement aux possibilités de substitution entre matières premières en fonction des évolutions de prix de marché. Alors que pour les céréales, les disponibilités françaises sont largement suffisantes pour couvrir les besoins intérieurs, pour les matières riches en protéines, cette industrie doit largement faire appel au marché mondial et en particulier au tourteau de soja. L’approvisionnement français en matières premières pour l’alimentation animale apparaît donc comme très lié aux évolutions des diverses filières végétales françaises et étrangères, qui sont, elles-mêmes, très dépendantes de la PAC, des marchés mondiaux et des politiques agricoles mises en place dans certains grands pays exportateurs tels que les Etats-Unis ou le Brésil. Ainsi la réforme de la PAC de 1993 a fortement modifié la répartition des utilisations des diverses matières premières avec une très forte progression de la part des céréales et un net recul des produits de substitution des céréales (manioc et corn-gluten-feed notamment).
Les facteurs liés aux prix des matières premières et aux politiques agricoles resteront fondamentaux dans les changements des modes d’approvisionnement français, cependant d’autres facteurs tels que les préoccupations de sécurité, de tracabilité et de transparence sont appelés à jouer un rôle croissant, la problématique OGM se situant dans ce contexte.
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