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Stratégies pour de nouveaux progrès techniques et économiques en aviculture
Publié : 5 February 1991
Résumé
La réunion d’arguments scientifiques, techniques et économiques peut permettre d’élaborer encore de nombreuses stratégies de progrès pour l’aviculture. Ainsi, les améliorations à attendre de la génétique quantitative classique sont loin d’être terminées. Des critères nouveaux (anatomiques ou physiologiques) de sélection sont en préparation et ils pourront être complétés par des études de polymorphismes d’ADN utilisés comme indicateurs de caractères économiques, notamment de résistance à certaines maladies. Ces méthodes sont cependant coûteuses, de même que la transgénèse qui n’en est encore, quant à elle, qu’au stade des études méthodologiques. Elles ne seront donc mises en place que si la possibilité d’amélioration d’un critère économique important est démontrée. Dans l’entre temps, toute modification de la croissance par administration de somatotropine paraît exclue. L’utilisation métabolique des matières premières alimentaires devra de son côté être de mieux en mieux connue et quelquefois accrue par utilisation d’enzymes afin de réduire les rejets dans l’environnement (azote et phosphore). L’obtention d’aliments bactériologiquement irréprochables devra aussi être assurée. L’avenir de la reproduction est fortement lié à la maîtrise de la consommation alimentaire des animaux reproducteurs et, ultérieurement, à l’usage généralisé de l’insémination artificielle qui permettra une gestion totalement séparée des deux sexes. La pathologie se diversifie avec l’apparition de syndromes complexes (anémie infectieuse, troubles locomoteurs ...) tandis que le portage sain de bactéries pathogènes pour l’homme constitue désormais l’autre source principale de préoccupations. Les techniques de recombinaison génique devraient permettre, en juxtaposant les gènes de différents épitopes à l’intérieur d’une même bactérie ou virus, la création de vaccins multipotents qui, autre innovation, seront peut-être administrés in ovo à l’embryon. Les modes d’élevage ont encore à s’adapter aux spécificités des pays (et même des régions) en privilégiant toujours la qualité, notamment microbiologique, des produits obtenus (volailles et oeufs) et les problèmes de bien-être animal. Les produits avicoles eux-mêmes seront de plus en plus souvent l’objet d’une première, voire d’une seconde transformation améliorant sans cesse leur commodité d’emploi et leurs caractéristiques diététiques ; ils seront valorisés par une politique de marque et d’« image-qualité ». Globalement, la gestion par résultat économique vrai intégrant l’ensemble d’une filière est probablement appelée à se développer.
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