Phytates, phytases : leur importance dans l’alimentation des monogastriques
Résumé
Le phosphore des végétaux constitue la majeure partie (2/3 à 3/4) des apports de phosphore chez les monogastriques. Il est pour l’essentiel (2/3 à 3/4) sous forme d’acide phytique ou de phytates (de Na, K, ...). L’utilisation digestive de cette forme de P par l’animal dépend pour beaucoup de l’addition ou de la présence naturelle de phytase et varie de moins de 20% pour les régimes dépourvus à plus de 60% pour ceux enrichis en phytase microbienne (=1000 unités d’enzyme/kg d’aliment). Cette enzyme, en hydrolysant le phosphore phytique, réputé peu disponible et ayant de nombreuses propriétés antinutritionnelles vis-à-vis de certains cations, permet d’économiser partiellement, voire totalement (porcs), sur les phosphates minéraux ajoutés et de réduire considérablement (jusqu’à 50%) les teneurs en P des lisiers. Le principal frein à l’utilisation généralisée des phytases, qu’elles soient ajoutées ou naturellement présentes dans certaines céréales comme le blé ou le seigle et leurs sous-produits, reste le problème de leur conservation au cours de la fabrication des aliments : un trop fort échauffement au cours de la granulation (70-80°C) conduisant à des pertes importantes (30 à 50%, près de 100% au-delà de 80°C) de l’activité phytasique. Enfin, l’étude systématique des correspondances entre activité phytasique des céréales et digestibilités de P de celles-ci reste à faire.
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